Autour la déchirure des arbres,
branches sèches ou déjà mortes,
le tronc décortiqué du grand saule, la présence de mille
fantômes
Tu dis : comment suis-je encore en vie?
Il avait choisi la mer, seulement la mer du nord
mousses de sable, vent, petit bois où passer l’hiver
Quelques nids d’oiseaux
Ces enfants égarés, guenilles de novembre, robes
sans ourlet
chemises décousues
peut-être blanches,
et comme elle était avant, ta mère
dans ce calme blanc si loin de la mort
Sylviane Cernois, Pavillon Verlaine, chambre 102,
Le Castor Astral, collection L'Atelier Imaginaire, 2012,p 29